FORÊT SEMPERVIRENTE

La forêt tropicale "toujours verte"

L'exploitation des ressources de la forêt ombrophile (sempervirente, hygrophile atteignant 30m de haut et plus, abondamment pourvue en lianes ligneuses et en plantes Epiphytes herbacées ou ligneuses : orchidées, fougères, broméliacées qui utilisent les arbres et autres plantes commes supports sans s'en nourrir) est encore dans l'esprit de l'homme moderne une affaire de rentabilité à court terme.

"Les sept millions de kilomètres carrés du bassin amazonien représentent un vingtième de la superficie terrestre et le tiers des réserves mondiales de forêts tropicales. Le milieu amazonien est un milieu humide et amphibie caractérisé par sa relative platitude et une couverture forestière très dense. Cette région est en outre le plus grand système fluvial du monde avec le sixième de la masse d'eau que tous les fleuves de la Terre rejettent dans les mers.

De nombreuses raisons économiques poussent à l'exploitation intensive de la forêt et du terrain amazonien.

Il est possible d'exploiter les ressources des hévéas et du caoutchouc naturel. Le bois est en lui-même un potentiel important. Il est possible de le transformer en charbon végétal destiné à la sidérurgie. Il peut également être utilisé dans l'industrie, notamment celle du papier. Enfin l'industrie du bois précieux utilise ce matériau directement.

Le sous-sol contient des richesses considérables notamment en ce qui concerne le fer. Le gisements de minerai de fer ont ainsi donné lieu au programme d'exploitation du grand Carajàs. Mais il existe aussi d'importantes réserves de bauxite, de manganèse, de cuivre, de nickel et d'or.

La troisième grande source de richesse présente en Amazonie est celle issue de l'immense potentiel hydroélectrique des grands fleuves. Le barrage de Tucurui, sur le fleuve Tocantins à trois cent kilomètres au sud de Belem, est la plus grande réalisation dans ce domaine.

La richesse de l'Amazonie est essentiellement encore à l'Etat potentiel. La difficile maîtrise de son espace et de ses richesses est donc un enjeu de taille pour les gouvernements des neuf pays qui y ont accès.

L'obstacle à la maîtrise et à l'exploitation de l'Amazonie réside bien entendu dans les caractéristiques naturelles du milieu. Ainsi la densité de la forêt et son étendue rendent problématiques aussi bien la surveillance que les communications et les transports à des fins économiques."

1997
Mémoire
L'auteur a souhaité conserver l'anonymat
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