PATRIMOINE GENETIQUE
"Plus de 10 000 espèces
végétales d'origine forestière et non
forestière sont utilisées à des fins
médicinales, notamment à l'usage des médecines
traditionnelles. L'Organisation mondiale de la santé (OMS)
estime que 80 pour cent des populations des pays en
développement se fient aux traitements traditionnels,
essentiellement à base de plantes, pour les soins de
santé primaires. Cependant, cette consommation ne se limite pas,
tant s'en faut, aux pays en développement et à la
médecine traditionnelle, puisque au moins 25 pour cent des
substances servant à la pharmacopée moderne proviennent
des plantes. En outre, de nombreux produits synthétiques
prennent comme modèles des composés isolés
à partir des plantes. On voit donc que la demande de plantes
médicinales ne peut qu'augmenter, tant dans les pays
développés que dans les pays en développement.Le
pillage des connaissances traditionnelles par les chercheurs
occidentaux se règle devant les tribunaux. "
http://www.fao.org
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Une question qui touche particulièrement les
populations amazoniennes et que soulève Alain Lipietz concerne
la protection du patrimoine génétique. L'industrie
pharmaceutique recherche de "nouvelles" plantes dont elle pourrait
exploiter le principe actif. Ce pillage des savoirs de la
pharmacopée indigène ne peut trouver de solution qu'en
définissant des règles au niveau international. La
médiation des ong est souvent utile pour faire valoir le point
de vue des organisations indigènes dans ce domaine.
Un exemple: la tentative d'enregistrement par Loren Miller, dirigeant
l'International Plant Medecine Corporation, d'une patente concernant
l'Ayahuasca, une plante sacrée utilisée
traditionnellement par les populations indigènes d'Amazonie, a
été l'objet d'une plainte de la COICA. "La COICA, cumpliendo el
mandato de su Quinto Congreso presento junto con la Coalicion
Amazonica, la demanda de revocatoria de la patente de la Ayahuasca en la Oficina de Patentes de los Estados
Unidos el dia martes 30 de marzo de 1999".
L'opposition Nord/Sud au sujet de la commercialisation de
produits pharmaceutiques issus de plantes tropicales découvertes
par les populations autochtones concrétise l'existence de
réseaux parallèles aux objectifs contradictoires. Les
pressions dans les deux sens auprès des instances
internationales, pour peser sur les décisions, prennent des
proportions importantes dés lors que les ong et les
organisations amérindiennes peuvent opposer des forces
coalisées aux lobbies pharmaceutiques. La Lutte pour les brevets des plantes amazoniennes
continue....
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