L'évolution de la planète a permis de diversifier considérablement les biotopes : la forêt tropicale, qui n'est pas un espace vierge et sauvage comme on le croit souvent, a été modifiée par les amérindiens depuis plusieurs millénaires. Ils ont sélectionné au fil de leurs découvertes des espèces d'arbres, de plantes et racines, en les disséminant autour des habitations, le long des chemins. Cet interrelation est un des éléments source de la biodiversité du milieu tropical.
L'horticulture itinérante sur brûlis, que pratiquent traditionnellement les autochtones, conserve tout son potentiel agronomique aux sols si les délais de jachère sont respectés (ce qui n'est pas le cas du déboisement par le feu pratiqué par les petits paysans poussés par la pauvreté et qui finissent par vendre leurs lopins aux éleveurs...).
Les indigènes, tous cultivateurs ou presque, disposent d'un corpus de connaissances hors du commun transmis de génération en génération. La perte de ce patrimoine avec la pression sur leurs terres ancestrales et l'assimilation qui en découle est une réel problème pour l'ensemble de l'humanité au regard des potentialités des espèces de plantes tropicales.
En protégeant cet environnement nous préparons notre avenir et, les Peuples Autochtones deviennent, non pas des résurgences du passé, mais nos guides pour le futur.
La création de Réserves de la Biosphère, de Parcs Nationaux et de systèmes d'Agroforesterie dans lesquels les Indiens ont des responsabilités importantes représentent des projets positifs et durable.
-"La solution idéale au problème des ressources financières nécessaires pour établir et maintenir des zones de forêts ombrophiles réside dans l'action des Indiens eux-mêmes, qui peuvent surveiller et entretenir leur propre domaine en rendant simplement des comptes aux responsables des parcs nationaux. On garde ainsi intacts à la fois la forêt tropicale et les territoires des aborigènes."
in la forêt tropicale, A. Newman, 1990, Larrousse
"D'aprés le théorie des "refuges pléistocènes", le forêt amazonienne aurait été fragmentées en plusieurs îlots au cours des périodes glaciaires. Les fragments de forêt qui ont persisté correspondraient aux zones actuelles d'endémisme élevé et de grande biodiversité. (Prance, 1982; Meggers, 1994). Cette théorie n'est cependant plus admise par tous et elle a fait l'objet de nombreuses critiques. Selon Bush (1994) la forêt amazonienne n'aurait pas été fragmentée durant les périodes glaciaires. Les centres actuels d'endémisme correspondraient à des types de forêts sans équivalent actuel qui auraient subi des perturbations répétées causées par les changement climatiques. Ceci vient à l'appui des théories sur le rôle des perturbations dans l'établissement de la biodiversité. " *
"Les centres de biodiversité sont des régions où l'accumulation et la survie de nombreuses espèces ont pu se faire parmi un grand nombre de groupes systématiques. Ces régions ont été qualifiées de HOTSPOTS (forêt atlantique du Brésil, région occidentale de l'Equateur, choco colombien, Amazonie occidentale montagneuse...)" *
Régions | Surface primitive de forêt primaire en milliers de km² | Surface actuelle | Nombres d'espèces présentes dans les forêts originelles | Nombre d'espèces endémiques dans les forêts originelles | Pourcentage d'endémiques |
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Forêt atlantique du Brésil | 62 | 10 | 6000 | 4900 | 82 |
Equateur région occidentale | 27 | 2.5 | 10000 | 2500 | 25 |
Choco Colombie | 100 | 72 | 10000 | 2500 | 25 |
Amazonie occidentale montagneuse | 100 | 35 | 20000 | 5000 | 25 |
Surface primitive totale : 2 204 000 km²
Actuellement : 292 000 km²
13,8% des espèces endèmiques de la flore mondiale
Surface : 200 000 km² par an en moins
Taux moyen d'extinction : 17 500 espèces par an
* In Précis d'écologie, Roger DAJOZ, Dunod 1996
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