Protocole de Kyoto

Traité élaboré après le Sommet de la Terre de Rio en 1992, ratifié par 141 pays, mais pas par les USA (30 à 35% du total des gaz humains) ni l'Australie. Il devrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre des pays concernés de 5,5% entre 2008-2012. Déjà bien tard pour empêcher les modifications climatiques en cours, cette ratification aura t'elle un impact sur la politique industrielle des pays développés.

- Quelles messages envoyons-nous vers les pays émergeants après avoir pollué la planète pour notre seul profit?

- Comment être crédible face aux USA qui refusent de négocier leur Américan way of life?

- Quel modèle alternatif proposent les gouvernements et partis des pays signataires?

- Qui va faire un éffort localement alors que les médias nous assomment de pub pour les constructeurs automobiles?

Conférence internationale "biodiversité. Science et gouvernance"

Cette conférence sera t'elle le révélateur pour l'ensemble des dirigeants politiques de notre planète de la situation dramatique de la biodiversité et des conséquences de notre mode de développement sur l'environnement ? Cette rencontre suscite de nombreuses questions :

- Qui est en mesure de sauver la forêt tropicale et qui la menace : la responsabilité des Etats, des multinationales, des consommateurs, des médias, des populations ?

- Quelle place pour les peuples autochtones (et toutes les populations qui vivent en milieu tropical et forestier) dans un débat qui les concerne directement ?

- Quand prendra t-on en compte au niveau politique les savoirs et connaissances des populations indigènes pour mettre en place une politique d'envergure pour préserver la biodiversité ?

- Quelles sont les alternatives à l'exploitation intensive de la forêt et de ses ressources?

- La lutte contre la pauvreté à travers les PFNL (Produits Forestiers Non-Ligneux) est-elle une solution?

- Le brevetage du vivant doit-il être réglementé au niveau mondial voir complétement modifié ou interdit?

- Puisqu'il s'agit aussi de gouvernance : quelles instances ont réellement le pouvoir de modifier le cours des évènements?

- Aurons-nous encore droit à un nouveau sommet "effet d'annonce" qui ne sera suivi d'aucune mesure concrète et réalisable au niveau global et local?

Les vrais problèmes n'étant pas liés aux sources d'informations assez nombreuses mais au laxisme politique en la matière et à la domination des agents économiques sur les autres acteurs sociaux.

La grande désillusion Joseph Stiglitz, Fayard, juillet 2002

- "J. Stiglitz propose quelques principes afin d'améliorer le système financier international :

- reconnaître les dangers de la libéralisation des marchés des capitaux,
- améliorer la réglementation bancaire,
- réformer les faillites et recourir aux gels, et moins compter sur les opérations de sauvetage,
- améliorer la gestion du risque, les filets de sécurité et la réaction aux crises,
- réformer l'aide au développement en même temps que la Banque mondiale,
- équilibrer l'ordre du jour des négociations commerciales,
- repenser le droit sur la propriété intellectuelle,
- réaffirmer le rôle crucial de l'Etat dans certains secteurs (renationalisations possibles),
- redéfinir l'action collective (biens publics mondiaux).

Tous ces chantiers sont indispensables pour une mondialisation à visage humain.

La stratégie de réforme doit avancer sur plusieurs plans : transformation de l'ordre économique international (taxation des capitaux, etc.) et surtout incitation aux réformes dans chaque pays (démantèlement des barrières commerciales dans les pays riches par exemple).

Ceci ne peut se faire qu'avec l'objectif d'une croissance durable, équitable et démocratique. C'est la raison d'être du développement. Celui-ci n'est pas seulement une question de ressources et de capitaux mais une transformation de la société. « Si nous voulons répondre aux inquiétudes légitimes des mécontentements de la mondialisation, la mettre au service des milliards de personnes pour lesquelles elle a échoué et lui donner un visage humain, élevons la voix, parlons haut ! ». "

résumé par Valéry Garandeau stagiaire HCCI (haut Conseil de la Cooperation Internationale)