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Ethnie : Groupement humain qui possède une structure familiale, économique et sociale homogène, et dont l'unité repose sur une communauté de langue, de culture et de conscience de groupe. | Communauté : Ensemble de personnes unies par des liens d'intérêts, des habitudes communes, des opinions ou des caractères communs : Communauté ethnique, linguistiques. |
© Larousse / VUEF 2001
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On parle couramment de "Communauté Indigène" pour désigner un groupe qui partage le même habitat, les mêmes coutumes, la même langue, le même mode de vie. Dans certains cas il s'agit simplement d'un village (les Moséténe par exemple, peu nombreux et réunis le long d'un affluent du rio Béni en Bolivie), dans d'autres cas on parlera d'Ethnie (groupement d'individu appartenant à la même culture et se reconnaissant comme tels). En ce qui concerne les Shuar d'Équateur il s'agit plutôt d'une Ethnie car plus nombreux et dispersés en plusieurs communautés.
Cette ethnie est disséminnée sur un vaste territoire, et constituée de communautés avec ses structures propres. La Fédération Interprovinciale des Centres Shuar et Achuar d'Équateur (FICSHA) illustre bien cette atomicité ethnique, la FIPSE (Fédération Interprovinciale du Peuple Shuar d'Équateur) aussi.
Dans ces deux cas, chaque communauté a ses dirigeants qui représentent les habitants au niveau de la fédération. Les villages se regroupent en association pour former des entités plus larges et centraliser les informations, organiser les projets, faire des propositions...
Les liens qui unissent ces villages sont variés: parenté, échanges, dons, rencontres sportives, travaux en communs...
Chaque village est en mesure d'accueillir des touristes et peut envisager l'organisation d'un projet d'écotourisme. En revanche, la structure associative des centres Shuar amene les responsables d'une communauté à faire approuver les projets par l'ensemble des représentants de la fédération et des autres communautés.
De même, les Ong, par exemple, passent d'abord par la Fédération pour mettre en place des programmes dans des communautés avec des chefs de famille particulièrs.
Du point de vue socio-culturel, la cohésion de l'Ethnie
elle-même peut être mise en cause si un village ou une famille décide
de se marginaliser en refusant de suivre la majorité (c'est le cas en
ce iui concerne la question pétrolière
en Equateur où les pétroliers tentent de diviser les groupes
pour obtenir le droit d'expoitation).
Le pétrole coule, la forêt saigne (Carlos Viteri
Gualinga, anthropologue équatorien, Unesco).
Sous le terme générique d'amérindiens on trouve de nombreuses ethnies qui ont, depuis la colonisation du sous-continent américain, développé des modes de vie divers. La grande majorité a probablement utilisé l'agriculture itinérante sur brûlis (avec des périodes de jachère suffisantes pour sauvegarder les sols) puis peut l'avoir perdue sous la pression des colons blancs et métis et des fuites incessantes en forêt. Actuellement des groupes comme les Huaorani en Équateur sont disséminés dans la forêt à des distances différentes des routes et de la civilisation moderne. Ceux qui pratiquent l'accueil des touristes, une journée en principe, pour le compte de tours-opérateurs sont marginaux au sein de leur ethnie et servent souvent de paravent pour les autres groupes. Dans certains cas, ils sont, instrumentalisés par les agences touristiques et l'Etat afin de donner une bonne image du pays : protection de l'environnement, repect des cultures indigènes... L' Equateur a un discours et une vitrine écologiques alors que l'exploitation pétrolière est importante et dévastatrice. Certaines communautés en subissent de plein fouet les conséquences.
La question reste ouverte concernant l'impact de ce genre de pratique chez des Peuples comme les Huaorani qui subissent un choc frontal avec le front pionnier et les entreprises pétrolières. Des groupes refusent totalement le contact avec les blancs et sont particulièrement sensibles à l'exploitation pétrolière qui dispose de moyens techniques et financiers disproportionnés.
L'Ecotourisme apparaît alors comme un leurre qui cache une politique
nationale dévastatrice. Les Cofan, les Siona et les Sequoia, mais aussi
les Quechua, les Shuar et les Achuar,
tous d'Équateur, luttent durement pour la protection de leur environnement
contre l'invasion des entreprises pétrolières nationales, américaines
ou européennes.
Pour en savoir plus sur l'Organisation
des communautés...
* PANOFF M. & M. PERRIN, 1973,
Dictionnaire de l'ethnologie, Payot, Paris