La diversité biologique forestière est une ressource fondamentale car elle comprend les espèces de la planète et leurs caractéristiques génétiques dont dépend l'humanité pour vivre et prospérer dans un environnement sain. La perte d'écosystèmes, d'espèces et de gènes constitue une menace sérieuse à la survie de l'homme et d'autres organismes. Cet article a pour but de préciser certains des concepts et problèmes centraux de diversité biologique forestière.
Fao J. Burley

BIOPIRATERIE

Des savoirs ancestraux pillés
pour le compte des multinationales

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Au moment où les concepts de Développement Durable et de Démocratie Participative font leur chemin dans les esprits des citoyens de nombreux pays, notamment en Amérique latine (voir le Sommet de Porto Allegre), alors même que les constitutions de la Bolivie, du Pérou, de l'Équateur et de la Colombie sont Pluriethniques et Multiculturelles, l'Amazonie et ses populations subissent un pillage organisé des richesses et savoirs traditionnelles.

Profitant du laxisme des États en matière de concertation des populations autochtones et de la volonté de tous les acteurs du développement de se réserver les profits d'une industrie florissante (30 milliards de $)*, les chercheurs ont considéré la forêt tropicale comme un terrain de recherches à leur disposition.

La forêt "vierge" est un grand laboratoire et ses espèces végétales utilisées dans l'industrie pharmaceutique des pays riches (dans certains cas les individus eux-mêmes, dans la sierra de Santa Marta en Colombie par exemple, sont utilisés comme cobayes*) .

Grâce aux "découvertes" de ces pilleurs, le Progrès continue d'être présenté comme source de bien-être pour ceux qui en profite dans les pays du nord, tandis que les Populations locales ont des difficultés à se faire soigner ...

De nombreuses revendications d'organisations indigènes concernent la santé, l'accès aux soins étant souvent un problème pour les communautés excentrées.

En autres source de problèmes sanitaires : la pollution des eaux et les industries pétrole, la rareté du gibier qui poussent des anciens chasseurs à se ravitailler en ville au dépend d'un régime équilibré, et bien entendu les microbes et virus apportés par les travailleurs.

En Guyane française, la situation sanitaire des amérindiens (victimes de la pollution des eaux et du poisson au mercure) est un vrai problème que l'administration, censée faire respecter les lois de la république et l'égalité des citoyens, passe sous silence.

La Convention sur la biodiversité de Rio devait permettre de défendre les intérêts des Peuples Autochtones si les pays concernés acceptaient de la ratifier. Les USA se refusent toujours à le faire, défendant ainsi d'autres intérêts.

La concertation et la redistribution des profits aux Peuples Premiers, qui ont été les inventeurs de nombreux produits naturels pour se soigner, sont des conditions essentielles à un Développement Durable.

(*) Voir l'article du 22/04/2002 de Libération, "Ils ont volé le sang de mon ethnie", p28
Mexique : Feu vert pour les biopirates (dial-infos)
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