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Au moment où le modèle occidental est sujet à controverse, où de plus en plus de voix s'élèvent pour critiquer le "mythe" du développement "source de progrès", les organisations sociales traditionnelles des Peuples Autochtones représentent des modèles sociétaux riches en idées "nouvelles".
L'émergence, dans nos sociétés, d'un désir légitime de démocratie participative, de plus de concertation, la perte de légitimité des élites politiques ouvre des perspectives nouvelles en matière de d'ÉCOLOGIE POLITIQUE.
Pierre Clastres nous a montré la voie avec "La société contre l'État". Le contrôle des élites passe par des modes de représentation politiques totalement différents de ce que nous connaissons. En effet, un bon chef doit remplir trois conditions:
c'est à dire rendre compte verbalement et devant tous des désirs et aspirations réelles de son peuple.
ce qui signifie distribuer des richesses aux autres et surtout à ceux qui ne sont pas en mesure de subvenir à leurs besoins vitaux. Un bon chef est un chef qui ne possède presque plus rien. Il doit en revanche travailler beaucoup, condition essentielle pour la redistribution de ses biens. Le chef doit produire des richesses en quantité suffisante. Il est pour cette raison souvent polygame, les femmes étant des travailleuses productives
Ce qui lui permet de prévoir et organiser les mouvements du groupe quand le gibier se fait rare ou que les essarts (jardins, potagers) ont été suffisamment exploités. C'est souvent le meilleur ou l'un des meilleurs chasseurs, pêcheurs...
La société exerce son droit de veto d'une manière directe: Si le chef est contesté on ne l'écoute plus. N'ayant pas de force militaire ou de police, il n'a pas de pouvoir de coercition et il lui est impossible d'imposer ses points de vue. Un nouveau chef aura la confiance du groupe grâce à un prestige supérieur.
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