Les cultures amazoniennes font partie des sociétés sans État. Elles sont structurées, pour beaucoups, autour des relations de parenté entre les individus. Elles fonctionnent grâce un type de solidarité dite "mécanique" caractérisée par des échanges entre des familles étendues dont chaque membre exerce les mêmes activités.
Les hommes chassent, pêchent, défrîchent; construisent, parlent, pensent, font la guerre et parfois de l'artisanat.
Les femmes élévent les enfants, travaillent au jardin, cuisines, font le portage (bois..) et tissent.
Ainsi chaque famille produit les mêmes biens que les autres. La solidarité fonctionne selon les liens de parenté qui unissent les différentes familles.
il n'y a pas de division du travail puisque tout le monde produit la même chose, si ce n'est du point de vue du sexe: hommes et femmes n'ont pas les mêmes activités.
La réciprocité est au centre de la vie sociale : réciprocité entre familles, entre clan, entre les hommes et la nature. tout ce qui est pris à l'environement lui est rendu sous une autre forme .. rituels par exemple. "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."
Quand une famille manque de nourriture elle peut être aidée par une autres, celle du beau frére du chef de famille par exemple (les liens entre beau frére étant trés fort).
La défense de la culture indigène constitue un thème central autour duquel les populations amérindiennes peuvent consolider leur identité. La liberté qu'elles revendiquent de vivre selon leurs traditions et coutumes, même si elles ne sont plus exactement celles de leurs ancêtres, est une condition primordiale pour redonner aux communautés les moyens de contrôler l'évolution de leurs rapports avec la société dominante. Face à la modernité et sa rationalité instrumentale, l'émergence de certaines sociétés amazoniennes comme acteur de leur propre destinée contre l'aliénation, mais aussi contre l'enfermement communautaire, modifie les règles du jeu, "car l'acteur n'est pas celui qui agit conformément à la place qu'il occupe dans l'organisation sociale, mais celui qui modifie l'environnement matériel et surtout social dans lequel il est placé en transformant la division du travail, les modes de décision, les rapports de domination ou les orientations culturelles" .
Pourtant, toujours d'après Alain Touraine, l'identification à une communauté si elle permet de renforcer les liens sociaux au sein de cette collectivité ne doit pourtant pas être totale pour permettre la constitution du Sujet. Or, toutes les communautés amazoniennes ne se placent pas sur le même plan de ce point de vue. Manuel Castells parle d'identité-résistance, d'identité-légitimante et d'identité-projet pour exprimer trois types de réaction identitaire. Les groupes les plus isolés refusent les changements imposés par la société occidentale, tandis que d'autres tentent de profiter de la réglementation qui les protège. Au niveau des organisations indiennes en revanche, la défense d'une culture et d'une identité indigène devient la clé de voûte d'un projet qui bouleverse l'ensemble de la société latino-américaine et en même temps les sociétés amazoniennes elles-mêmes.
En puisant dans un vaste corpus de connaissances traditionnelles dans tous les domaines, les sociétés amazoniennes ont l'opportunité, non seulement de renforcer les liens sociaux entre les communautés, mais aussi d'en extraire les éléments sociaux-culturels pour construire un projet de société.
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